Asplenium adiantum-nigrum

La Doradille noire

Cette fougère mesurant jusqu’à 40 cm appartient à la famille des Aspléniacées. Ces frondes (feuilles) coriaces, triangulaires, vert foncé, luisantes, aux pinnules fortement dentelées, sont portées par un long pétiole brillant, de couleur brun-noir au moins à la base. Cette fougère croît dans les haies et lisières, les sous-bois de pente, les chemins creux, sur les talus et les vieux murs (maisons anciennes, châteaux). Elle est assez commune en France à l’exception de la région méditerranéenne. Elle est localisée dans les régions à hiver doux. L’arasement des talus et la destruction des haies sont les principales menaces qui pèsent sur cette espèce.
Source : Les fougères et plantes alliées d’Europe de Rémy PRELLI et Michel BOUDRIE aux Editions biotope

Photographies : © Albert et Monique BRUN

Serinus serinus

Serin cini

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Photographies de ©Jean-Claude BLICK – Charente Nature

Ce petit passereau possède une silhouette plutôt ronde et un bec très court, de forme conique, adapté à un régime granivore, même si, au printemps, il consomme aussi des bourgeons et de petites fleurs. Le Serin cini appartient à la famille des Fringillidés (qui comprend 50 genres et 239 espèces) et en est le plus petit des représentants européens avec une longueur d’environ 11,5 cm. On identifie ici des mâles adultes, reconnaissables au jaune vif de leur plumage. La femelle sera plus terne. Le serin cini, qui peut vivre 9 ans, est un migrateur partiel et revient donc sur ses lieux de reproduction assez tôt en saison, fin mars, début avril…
Coccothraustes coccothraustes

Grosbec casse-noyaux

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Photographies de ©Didier WOLF – Curieuse Nature
Présent toute l’année sur l’ensemble de la France métropolitaine, le Grosbec casse-noyaux vit principalement dans les bois et les vergers. Reconnaissable à son bec épais, son plumage orangé et sa silhouette trapue, ce grand passereau dont la taille peut atteindre les 18 centimètres reste craintif et difficile à observer. Au moindre bruit suspect, il part se réfugier sur la cime des arbres. C’est souvent son cri, un tik métallique, qui trahit sa présence. Grâce au puissant appendice qui lui a donné son nom et à sa musculature développée, cet oiseau est capable de briser des noyaux de cerises et d’olives. C’est un visiteur régulier des mangeoires au cours de l’hiver, surtout s’il y a des graines de tournesol au menu. Source : LPO
Saxicola rubicola

Tarier pâtre

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Photographies de ©Jean-Claude BLICK – Charente Nature
Ce passereau d’environ 13 cm, possède une envergure de 18 à 21 cm pour 14 à 17 g. Sédentaire et monogame, le Tarier pâtre est territorial et peut vivre jusqu’à 5 ans grâce à un climat doux. Ici un mâle adulte nuptial au plumage tricolore, noir, blanc et roux. La tête est comme couverte d’un capuchon noir avec à la base deux larges bandes blanches latérales formant un demi-collier. Son bec fin et ses yeux sont noirs. Le manteau, le dos et les couvertures alaires sont pratiquement noirs après usure des tectrices en fin de saison de reproduction. Son vol est un peu bondissant, quelquefois papillonnant quand il survole son territoire. Il pratique volontiers le vol sur place pour inspecter son environnement et repérer ses proies. Le Tarier pâtre est presque exclusivement insectivore. La saison de reproduction s’étale de mars à août. D’avril à juillet, les couples ont le temps de mener à bien deux nichées successives.
Ruscus aculeatus

Le Fragon petit houx

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Photographies de ©Albert & Monique BRUN – Charente Nature
Appelé petit houx, fragon faux houx, myrte sauvage, buis piquant, ce sous-arbrisseau, de la famille des Asparagacées est toujours vert, avec des tiges dressées et un port touffu. Le Fragon petit houx fréquente les sous-bois plutôt secs et les haies. Ses « fausses feuilles » appelés cladodes sont en fait de courts rameaux aplatis, alternes et sessiles, terminés par une épine. (Les cladodes jouent le même rôle que les feuilles, notamment la photosynthèse). Les vraies feuilles existent toutefois, mais sont réduites à de petites écailles à la base des cladodes. Les fleurs miniatures disposent de 6 tépales et produisent, après fécondation, des baies globuleuses rouge vif à maturité. Ce sous-arbrisseau est présent partout en France sauf dans le nord et l’est. Source : Flore forestière française de Jean-Claude Rameau, Dominique Mansion et G. Dumé.
Trichodroma muraria

Tichodrome échelette

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Photographies de ©Didier WOLF – Curieuse Nature
Reconnaissable à son plumage gris, son long bec fin, ses ailes rouges et noires décorées de points blancs, le Tichodrome échelette vit essentiellement en haute montagne où il niche sur les parois rocheuses de sites souvent difficiles d’accès. Son nom vient du grec et signifie « qui court rapidement sur les murailles », appelé également « l’Oiseau papillon ». En hiver, cet oiseau peu farouche descend dans les plaines, jusqu’à fréquenter les grands édifices des villes dont il scrute les anfractuosités pour y dénicher sa nourriture composée principalement d’insectes et d’araignées. Alors que le tichodrome est très difficile à repérer lorsqu’il est posé, son vol chaloupé révèle les couleurs écarlates de son plumage. Didier Wolf, photographe charentais auteur de ces images, vous recommande l’excellent livre du photographe Christophe SIDAMON-PESSON « TICHODROME » aux éditions Hesse. Source : LPO
Gallinago gallinago

Bécassine des marais

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Photographies de ©Didier WOLF – Curieuse Nature
Son nom signifie Petite bécasse. Avec 25 à 27 cm de long dont 5 à 7 cm pour le bec et un poids compris entre 80 et 150 grammes, la Bécassine des marais fait partie de ces petits oiseaux fréquentant nos vasières que l’on appelle limicoles. Reconnaissable à sa silhouette ronde, son très long bec, son plumage rayé et tacheté de brun, de roux et de noir qui lui assure un excellent camouflage, la Bécassine des marais est essentiellement observable dans notre région lors de la migration d’automne, de septembre à novembre, cherchant dans les vasières les larves d’insectes, vers et mollusques qui composent l’essentiel de sa nourriture. L’extrémité flexible de son bec lui permet de sentir ses proies en sondant la boue dans un mouvement de va et vient vertical. C’est chez nous, un hivernant rare. Source : LPO

gavia immer

Plongeon imbrin

L'espion qui venait du froid !

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Photographies de ©Pascal LAVOUÉ – Charente Nature

Quelques nouvelles du fjord de Mas Chaban où un Plongeon imbrin, appelé aussi Plongeon huard passe une partie de l’hiver vers les lacs de Haute-Charente. Voici une espèce rare dans nos contrées, la bête mesure entre 80 et 90 cm de long pour une envergure de 130 à 150 cm, quant à son poids attention c’est du lourd, entre 3.7 et 4.5 kg. C’est un oiseau atypique taillé pour la plongée, ses pattes sont placées très en arrière, d’où sa difficulté pour se déplacer sur le sol, son atterrissage, enfin plutôt son amerrissage est tout à fait spectaculaire : il se pose d’abord sur le ventre puis freine avec ses deux pattes quand la vitesse a diminué, cela ressemble à un hydravion ! Son décollage n’est pas aisé, il doit courir sur l’eau pour enfin pouvoir prendre de la hauteur. Ses apnées sont aussi incroyables entre 5 et 10 minutes s’il le faut ! et vous l’aurez compris il se nourrit exclusivement de poissons (marins ou d’eau douce) pouvant atteindre 28 cm.

Bar à graines

Le froid s’installe doucement en Charente et les oiseaux rencontrent plus de difficultés pour trouver leur nourriture. Pour les aider, mettre des abreuvoirs et des mangeoires à leur disposition peut être une bonne idée… Mais des règles très importantes sont à respecter pour ne pas nuire à l’avifaune locale ! Ne nourrir les oiseaux que lorsque cela est pertinent ! Dès l’approche du printemps, il est impératif de réduire progressivement le nourrissage jusqu’au retrait des mangeoires pour ne pas créer un rendez-vous. Les oiseaux ne doivent pas dépendre de nous et doivent rapidement retrouver leur autonomie !
Lors des périodes plus chaudes, le rassemblement d’individus de différentes espèces autour des points de nourrissage favorise l’apparition d’infections telles que la salmonellose… Pensez à nettoyer régulièrement les mangeoires et les abreuvoirs avec des désinfectants naturels comme un vinaigre doux…
Nos chats seront aussi très attentifs à ces rassemblements d’oiseaux, ne leur offrons pas l’opportunité d’un accès trop facile et sans échappatoire pour nos petits rouges-gorges, mésanges, merles… De l’eau, toute l’année, mais toujours propre et renouvelée régulièrement afin aussi d’éviter la prolifération de moustiques…
Prendre soin de la petite avifaune de nos villes et campagnes demande de l’attention, mais quel plaisir de l’observer !

Étourneaux sansonnets – Mésange charbonnière : © Marc DERUMEZ

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