LES RENCONTRES
DE FÉVRIER

© Didier WOLF – © Albert et Monique BRUN

Grue
cendrée

La Grue cendrée (Grus grus)
D’un port noble et gracieux, cet oiseau de très grande taille est d’un plumage gris ardoise. Du haut de ses 1,30 m et avec ses 2,40 m d’envergure, elle est le plus grand oiseau migrateur d’Europe. Les longues plumes noires des ailes repliées retombent sur la queue en formant un panache. Le sommet du crâne présente une petite zone de peau nue plus ou moins rouge. Ce grand échassier niche dans le nord-est de l’Europe, en Scandinavie et de l’Allemagne à la Sibérie occidentale. Chaque automne, chassés par le froid, ces oiseaux migrent vers le sud-ouest pour hiverner en France, en Péninsule ibérique et en Afrique du Nord. La saison 2023-2024 a été marquée par une arrivée tardive des oiseaux en novembre. Les premiers individus sont repartis en migration dès la mi-janvier. Ce mois de février 2024 a été intense en passages, plusieurs milliers de grues sont passés au-dessus de la Charente, de jour comme de nuit. Les vents du sud et une météo favorable facilitent leur voyage en économie d’énergie. Actuellement, les populations de cet oiseau traversant le ciel charentais en périodes de migration avoisinent les 100 000 individus.
Photographie : © Didier WOLF
Aglais urticae

Petite tortue

La Petite Tortue, appartenant à la famille des Nymphalidés, affectionne des milieux très variés abritant l’Ortie dioïque (Urtica dioica) : friches humides, bord des ruisseaux, chemins et lisières forestières, jardins, terrains vagues. Les adultes hivernent dans des cavités d’arbres, entre les pierres des vieux murs ou dans des anciennes bâtisses. Ils peuvent s’observer dès les premiers beaux jours du printemps.
Selon l’INPN (Inventaire national du patrimoine naturel) :
« La Petite Tortue est répandue dans toute l’Europe et en Asie tempérée. Elle est très mobile et présente dans un grand nombre d’habitats jusqu’à plus de 3000 m d’altitude. Elle a pourtant subi un déclin important en Europe ces dernières décennies. »


POUR EN SAVOIR PLUS
Papillons de Poitou-Charentes – Édition Poitou-Charentes-Nature Source documentaire

Polygonia c-album

Robert-le-Diable

Ce papillon, appartenant à la famille des Nymphalidés, se remarque au premier coup d’œil par la forme très découpée de ses ailes ; le dessus est orangé avec des taches sombres, le dessous, marbré de brun, arbore une tâche blanche en forme de C, à l’origine du nom latin de l’espèce « c-album ». Cette espèce est bivoltine (2 générations par an). Les imagos de 2ème génération hivernent dans la végétation dense, les tas de bois et dans les granges, avant de réapparaître dès les premiers beaux jours de février. Le Robert-le-Diable anime de son vol rapide les forêts claires, les lisières de bois, les parcs et jardins.


POUR EN SAVOIR PLUS
Papillons de Poitou-Charentes – Édition Poitou-Charentes-Nature

La Jonquille
des bois

La Jonquille des bois (Narcissus pseudonarcissus)
Appelée « Narcisse Trompette », « Jonquille Sauvage » ou « Jeannette jaune », la Jonquille des bois fleurit de février à avril (voire mai) selon les régions et la rigueur de l’hiver. Cette Amaryllidacée affectionne les sous-bois, mais aussi les pelouses acides et prairies d’altitude.
Le saviez-vous ?
« Le nom botanique de Narcissus vient du grec « narké » qui signifie qui endort, par rapport au parfum parfois entêtant des fleurs. Pseudonarcissus signifie « faux narcisse » puisque le véritable narcisse est le narcisse des poètes (Narcissus poeticus). »
Même si cette plante offre une floraison abondante dans nos sous-bois, sa cueillette est réglementée dans certains départements, mais elle souffre, au même titre que le Muguet, de ramassages intensifs sur certaines de ces stations, pouvant entraîner une diminution importante de cette fleur.

Photographie : © Albert et Monique BRUN
SOURCES
→ Bernard et Nicole Bédé, J-C Martegoute :
Les Plantes de Dordogne et des départements limitrophes
Blog de Fontainebleau