LA FAUNE SAUVAGE
EN CHARENTE
Les premiers documents qui décrivent la faune charentaise datent du XIXe siècle. Mais il faut attendre la fin du XXe siècle et l’arrivée de Charente Nature pour avoir, aujourd’hui, une vision assez précise de la diversité faunistique du territoire, de la dynamique des populations pour les différents groupes, et donc de leur évolution.
AVIFAUNE CHARENTAISE
Les éléments les plus étudiés et les mieux connus sont les oiseaux. Près de 300 espèces ont été observées au cours des 50 dernières années, dont environ 140 espèces ont niché, régulièrement ou ponctuellement sur le territoire. C’est plus de la moitié de l’avifaune européenne. Parmi ces oiseaux, notons la disparition du râle des genêts, du blongios nain ou de la rousserolle turdoïde, qui montre la forte régression des zones humides, mais aussi la réapparition du faucon pèlerin ou du grand-duc d’Europe, grâce à l’arrêt de la persécution de ces espèces par l’homme.
Pie grièche : ©Didier Wolf – Charente Nature
Mammifères
des espèces emblématiques
Les mammifères sont eux aussi maintenant assez bien connus, même si certaines espèces très discrètes restent encore assez mystérieuses pour nous. C’est le cas du très rare vison d’Europe, pour lequel la vallée de la Charente est l’un des principaux réservoirs de population en Europe. C’était aussi le cas de la plupart des chauves-souris jusqu’à une date récente. Aujourd’hui, les 23 espèces de chiroptères identifiées sur notre territoire sont bien suivies par les experts de Charente Nature et de l’Office français de la biodiversité (OFB).
Sonneur
à ventre jaune
Reptiles et amphibiens
Ils font l’objet d’attentions particulières lors des différentes études et inventaires, en particulier le curieux Sonneur à ventre jaune, dont les populations charentaises se situent en limite sud de l’aire de répartition européenne.
Photo : © Élodie Boussiquault – Charente Nature
Les insectes
La très grande variété de groupes et d’espèces, la relative difficulté d’identification et le peu de naturalistes compétents font que les connaissances ont été jusqu’à une date récente très fragmentaires. Aujourd’hui, les libellules, les papillons de jour, les sauterelles et les criquets sont assez bien connus, comme en font foi les ouvrages récemment publiés par Poitou-Charentes Nature, auxquels les naturalistes professionnels et amateurs de Charente Nature ont largement contribué.
Toutes les observations et connaissances acquises par Charente Nature montrent la diminution des populations animales sauvages, la baisse globale de la biomasse, la fragmentation des chaînes alimentaires. Depuis 40 à 50 ans, la biodiversité charentaise s’appauvrit, avec une forte accélération du phénomène au cours des 20 dernières années.
➔ Arrêté de protection de biotope
Carrières de Touvérac
Ce 5 août 2024, juste avant son départ, la Préfète madame Clavel Martine, a signé l’Arrêté de Protection de Biotope (APB) des carrières de Touvérac.
Avec plus de 300 ha, c’est une nouvelle zone de protection forte en Charente pour les insectes, mammifères terrestres, oiseaux, amphibiens et espèces végétales sensibles de ce territoire.
Après les arrêtés récents des carrières de Guizengeard (100 ha en 2021) et des Brandes de Soyaux (346 ha en 2018), cette action, comme les précédentes, est à mettre au crédit du Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Aquitaine (CEN NA) qui a co-instruit le dossier, et de Charente Nature qui a fourni tous les éléments scientifiques conduisant à cette règlementation.
Carrières de Touvérac ©Alain Boussarie – Charente Nature
➔ Espèces en danger
Les statuts de protection
Charente Nature participe, sur notre territoire, aux inventaires d’espèces rares ou menacées, regroupées en 8 Listes rouges, outils d’un programme d’envergure coordonné par Poitou-Charentes Nature et la LPO France.
Ces inventaires de l’état de conservation des mammifères, oiseaux nicheurs, reptiles, amphibiens, odonates, rhopalocères, orthoptères, cigales, mantes, ascalaphes, phasmes et même des champignons, constituent une base de données importante sur l’évolution de nombreuses espèces. Ces bilans devraient encourager les politiques locales, dans la mise en œuvre d’arrêtés de protection ambitieux afin d’éviter la disparition d’un patrimoine naturel irremplaçable…
Sonneurs à ventre jaune ©Élodie Boussiquault.
Pollution
Causes, conséquences
Aménagement
des territoires
Haies et
espaces boisés
Gestion et protection