Les rencontres d'août…

Azuré des Coronilles

© Didier WOLF

Plebejus argyrognomon

Azuré des Coronilles

Le Poitou-Charentes est la seule région du Grand Ouest à accueillir largement l’espèce, grâce aux affleurements calcaires des bassins parisiens et aquitain. Il fréquente les milieux herbeux maigres, mésophiles à méso-xérophiles et ensoleillés, sur substrat calcaire : prairies et talus fleuris, ourlets forestiers thermophiles, pelouses et friches calcicoles, prairies mésophiles de fauche. Cette espèce vole de fin avril à mi-septembre en deux générations. Source : Papillons de jour du Poitou-Charentes. Poitou-Charentes Nature

Grand nègre des bois

© Didier WOLF

Minois dryas

Grand nègre des bois

Typiquement sylvicole en Poitou-Charentes, il se trouve toujours aux abords des landes, des boisements et des milieux associés. L’espèce est estivale et vole en une seule génération de mi-juillet à mi-août. Source : Papillons de jour du Poitou-Charentes. Poitou-Charentes Nature

Flambé

Iphiclides podalirius
lépidoptère appartenant à la famille des Papilionidés
Le Flambé est l’un de nos plus grands papillons de jour présents en France, mesurant de 50 à 70 mm à l’âge adulte. En Poitou-Charentes, l’espèce est assez commune et se rencontre plus fréquemment dans les paysages calcaires secs. Le Flambé apprécie particulièrement les biotopes thermophiles (habitats ensoleillés et chauds) : coteaux, pelouses sèches et rocailleuses, clairières ensoleillées, prairies, mais aussi haies, vergers et jardins fleuris. Le Flambé produit deux générations d’individus par an, ce qui fait de lui une espèce bivoltine. La première génération vole de mi-avril à mi-mai, et la seconde de mi-juillet à mi-août. L’adulte est un bon voilier, adepte du vol plané, et peut se montrer assez vagabond. Très touché par l’intensification des cultures et des élevages, le Flambé souffre de l’abandon des techniques agro-pastorales. La restauration des pelouses sèches et, d’une manière générale, le maintien de ses habitats sont indispensables à la préservation de cette belle espèce. Source : Papillons de jour du Poitou-Charentes. Poitou-Charentes Nature
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Paon du jour

© Albert et Monique BRUN
Aglais io

Paon du jour

Le Paon du jour doit son nom à ses ocelles circulaires colorés assimilables à des yeux, rappelant l’ornementation des plumes de paon. Ce papillon hivernant dans les greniers, les bâtiments, les arbres creux et les tas de bois, est observable toute l’année. Les imagos (papillons adultes) se nourrissent du nectar des fleurs de saules, du buddleia, de pissenlits, de marjolaines, du sureau yèble, de l’eupatoire chanvrine, de violettes, de trèfles ou encore des fleurs des arbres fruitiers fleurissant précocement comme l’abricotier. Les orties et sans doute le houblon (cité par Gelin et Lucas en 1912) sont les plantes nourricières de sa chenille. Les haies, les lisières, les parcs et les mégaphorbiaies constituent des habitats privilégiés pour cette vanesse. Le Paon du jour appartient à une grande famille de papillons diurnes (de jour) nommés les nymphalidés. Ces derniers présentent certaines caractéristiques très marquées comme une première paire de pattes qui semble atrophiée et couverte de longs poils. Ainsi, ils marchent sur quatre pattes au lieu de six, comme les autres papillons. Généralement haut en couleurs, les nymphalidés concentrent de très belles espèces de papillons ! Le Paon du jour est présent dans tous les départements de France métropolitaine. Source : Papillons de jour du Poitou-Charentes. Poitou-Charentes Nature

Sphinx gazé

Hemaris fuciformis
lépidoptère du paléarctique
appartenant à la famille des Sphingidae

Nommé aussi Sphinx du chèvrefeuille ou Sphinx colibri, ce papillon de nuit est pourtant actif aussi pendant la journée, où il démontre, comme son cousin le Moro-sphinx, sa capacité à voler en stationnaire ! À la manière des colibris, le Sphinx gazé butine en s’appuyant sur les fleurs avec sa première paire de pattes. Ses ailes sont couvertes d’écailles brun clair à l’émergence ; cependant, ces dernières disparaissent lors du premier vol. Elles deviennent alors transparentes, avec une large marge rouge qui subsiste… Le Sphinx gazé fréquente les prairies fleuries, les clairières, les friches et les jardins ensoleillés, où il se nourrit, en particulier, sur les fleurs bleues et violettes des bugles, sauges, knauties, buddléias et d’autres. C’est une espèce migratrice, répandue dans toute la France. Si l’observation de ce papillon remarquable est toujours un moment enchanteur, le photographier reste tout simplement magique et fascinant ! L’imago est généralement visible de mai à septembre, en deux générations.
Sources : Insectes de France et d’Europe occidentale de Michael Chinery – Paris, Flammarion. Cahiers de l’OPIE Poitou-Charentes – Mai 2013

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Campanula patula

Campanule étalée

Cette belle campanulacée bisannuelle aux fleurs bleu-violet intense croît sur les talus, dans les haies et en lisière de bois, toujours sur terrains siliceux. Cette plante possède une tige grêle à section anguleuse, très ramifiée, donnant à l’ensemble, un port plutôt étalé. Sa floraison est surtout estivale de juin à septembre. Elle est assez commune dans le Nord-est et le sud de la Charente.

Source : Flore de Dordogne illustrée. Clés des familles, genres et espèces des plantes vasculaires de Bernard et Nicole Bédé

Photographies : © Albert et Monique BRUN pour Charente Nature

Legousia speculum-veneris

La Spéculaire
Miroir-de-Vénus

Cette plante annuelle de la famille des Campanulacées possède une tige dressée et ramifiée. Ses feuilles sont alternes, rudes, sans pétiole, oblongues et légèrement crénelées sur les bords. Ses magnifiques fleurs bleu violacé sont disposées en corymbe. Le nom de cette plante est dédié au botaniste Legouz de Garland, fondateur en 1973 du jardin botanique de la ville de Dijon.
Plus rare que le Miroir de Vénus, on peut observer aux bords des cultures d’hiver, la Petite Spéculaire Legousia hybrida. Ses fleurs, qui sont plus petites et moins nombreuses que celles du Miroir de Vénus, présentent des sépales dépassant les pétales. Pour rappel, les sépales sont les petites feuilles qui composent le calice qui protège la fleur en développement avant de soutenir sa corolle.
Ces deux plantes messicoles (accompagnant les moissons) sont rares en Charente ; toutefois, de belles populations ont été observées en Vienne et Deux-Sèvres lors des derniers inventaires dans l’ex région Poitou-Charentes. 
Au niveau national, et depuis des décennies, les plantes messicoles se raréfient voire disparaissent, leur sauvegarde représente un fort enjeu pour la biodiversité de notre patrimoine végétal.

Photographies : © Albert et Monique BRUN pour Charente Nature

Argiope frelon

Argiope aurantia
Vous trouverez peut-être dans votre jardin cette araignée étonnante ! Facilement identifiable grâce aux bandes jaunes et noires présentes sur son corps, l’Argiope frelon est également connue sous le nom d’Argiope fasciée. Elle tisse des toiles orbiculaires, c’est-à-dire de forme circulaire ou en spirale, qui lui permettent de capturer diverses proies volantes. Elle se dévoile un peu plus lors de la période de reproduction, en juillet et août, offrant l’occasion d’observer les différences entre mâles et femelles. Le mâle, étant nettement plus petit, se fait souvent manger par la femelle, après l’accouplement, parfois même avant… Mais pas de panique, l’Argiope est inoffensive pour nous, les humains, alors prenez le temps de l’observer !

Photographie © Kévin DUBOIS – Charente Nature

Lucanus cervus

Cerf-volant

Le lucane cerf-volant impressionne par sa taille ainsi que par ses bois, dont les mâles se servent pour s’imposer. Ces insectes jouent également un rôle déterminant pour la forêt. En se nourrissant de bois mort, ils contribuent en effet à la formation d’humus et ferment donc le cycle de vie des matières. Leurs larves se nourrissent uniquement de bois mort déjà en décomposition, de préférence de souches de chênes et de châtaigniers. Les larves peuvent avoir besoin de huit ans pour se développer à l’intérieur du bois. La raison de leur lente évolution s’explique par la faible valeur nutritive du bois mort. Ce sont essentiellement les filaments de champignons, absorbés avec le bois, qui leur fournissent des nutriments.
Source : www.diversité-forestière.ch

Decticelle Chagrinée

© Didier WOLF

Platycleis albopunctata albopunctata

Decticelle Chagrinée

Cet orthoptère fréquente la strate herbacée haute des milieux secs et bien exposés. On l’observe ainsi dans un panel de milieux rudéraux, comme les jachères, les abords de voie ferrées, les anciennes carrières et argilières, ou même les bords de culture avec une bande enherbée importante et peu fauchée. Le pic d’observation se situe du début août à la mi-novembre.
Source : Orthoptères du Poitou-Charentes. Poitou-Charentes Nature

Grande sauterelle verte

© Didier WOLF

Tettigonia viridissima

Grande sauterelle verte

Cette sauterelle de grande taille, qui vole facilement, est présente dans tout le Poitou-Charentes et affectionne les milieux herbus et arbustifs. On la trouve alors dans des biotopes variés, souvent ensoleillés. Elle peut être détectée par ses stridulations qui trahissent le plus souvent sa présence jusqu’à une centaine de mètres. Elle est visible de la fin mai à fin septembre.
Source : Orthoptères du Poitou-Charentes. Poitou-Charentes Nature

Rendez-vous dans un mois…

Une nouvelle sélection de clichés des espèces charentaises visibles en septembre seront à découvrir bientôt ! Nos bénévoles sont déjà à l’œuvre sur le terrain… Alors en attendant n’oubliez pas d’observer vous aussi la biodiversité qui nous entoure…

Pie et canards © Marc DERUMEZ

À très vite !

© Marc DERUMEZ